Les zones humides sont des portions de territoire (de nature très diverses) caractérisées par la présence importante de l’eau. Elles fournissent à l’Homme des biens précieux et inestimables : de l’eau et des produits alimentaires. Ces milieux spécifiques abritent également une abondance d’espèces animales et végétales. Il est estimé que 50% des oiseaux en dépendent et que tous les batraciens en ont besoin pour assurer leur cycle de vie. Côté plantes, selon les chiffres nationaux, près d’un tiers de la flore rare et menacée y est inféodée.
Il est également possible de répartir les zones humides dans deux autres grands groupes : les milieux à forte valeur écologique et les milieux ordinaires. Les premiers sont souvent de grandes surfaces, très riches en biodiversité et/ou rendent des services écosystémiques regroupant tout un panel de “fonctions” fourni gratuitement par la Nature (préservation de la ressource en eau, régulation des crues, soutien à l’étiage, atténuation des perturbations climatiques, diversité paysagère, etc..) Les seconds sont fréquemment considérés avec peu d’intérêt mais, additionnés sur un même bassin versant, ils offrent autant de services écosystémiques que certaines zones humides écologiquement remarquables.
Malgré leurs importance vitale, les zones humides restent méconnues et ignorées, voire mésestimées au point d’être effacées des territoires. La perte des milieux humides demeure un phénomène mondial. Même si les choses tendent à s’améliorer, la France n’échappe pas à ce problème. Entre 1960 et 1990, près de 50% de milieux humides ont été détruits.
Comprendre et respecter les zones humides, pour s’adapter plutôt que de lutter contre apparaît comme une option qui bénéficierait à l’Homme et à l’ensemble du patrimoine naturel. C’est pourquoi la municipalité de La Souterraine a engagé un partenariat avec le conservatoire d’espaces naturels (CEN) de Nouvelle Aquitaine pour essayer de mettre en pratique cette alternative. Les secteurs du Puycharraud, du Cheix et de le Tour de Bridiers font l’objet d’études auxquelles est associé le service des espaces verts.
La lutte biologique consiste à lutter contre les parasites et autres ravageurs des végétaux de manière non chimique en utilisant des petites bêtes qui vont parasiter, dévorer, etc.. les indésirables.
Le fauchage tardif est encore peu utilisé au sein de la collectivité, il concerne autant le service des espaces verts que le service voirie qui assure le fauchage des accotements et quelques grands espaces. Il consiste à laisser monter en graines certaines zones végétalisées afin de les préserver. De nombreux insectes et autres petits animaux ont besoin que le cycle du végétal soit complet pour assurer leur développement.
D’une manière générale, la culture hors-sol est grande consommatrice d’eau d’où le double intérêt d’une réduction importante du nombre de jardinières : une réduction considérable de la consommation en eau et un travail des agents réorienté sur d’autres missions.
Dans le cadre de la protection du vivant, la gestion différenciée de l’environnement consiste à gérer les escpaces verts et naturels en milieu urbain et péri-urbain en fonction de différents critères. Un plan de gestion est établi et met en évidence un zonage des espaces à entretenir.
Le paillage des sols est une technique que nous utilisons depuis de nombreuses années, cela consiste à recouvrir la surface du sol après plantation de substance organique. Ces dernières années nous utilisons essentiellement du paillage à base de miscanthus, produits non loin ainsi que notre propre broyage qui nous permet d’avoir une meilleure gestion de nos déchets verts.
L’intérêt de cette technique est multiple : limitation de l’évaporation des sols l’été maintenant ainsi une humidité et une réduction de l’arrosage, limitation de la pousse des adventices et enfin enrichissement du sol par cette matière organique qui se décompose grâce à l’action de la microfaune du sol.
Yannick FILLOUX, agent des espaces verts.