La Souterraine abrite des trésors patrimoniaux architecturaux, historiques, naturels, insolites, parfois cachés… qui vous séduiront pour peu que vous vous approchiez pour les découvrir. La porte Saint-Jean fait partie de ces trésors.
La porte Saint-Jean est, avec la courtine adjacente, classée Monument Historique par arrêté du 30 juillet 1920. Elle peut être visitée librement à tout moment de l’année, il suffit simplement d’en demander la clef. L’entrée du monument se situe dans la partie basse de la place du Marché, à droite du Bar du Marché.
Nommée selon les époques porte de Breith, de Lavaud, de Notre-Dame ou de la prison, elle a été construite au XIIIe siècle, puis a été remaniée plusieurs fois et probablement surélevée à la fin du XVe siècle. Construction rectangulaire de 25 mètres de hauteur, la porte Saint-Jean présente trois niveaux d’élévations et est flanquée de deux tourelles d’angle en encorbellement. Elle est couronnée de créneaux et de mâchicoulis supportés par des corbeaux triples.
La façade extérieure présente également trois meurtrières cruciformes qui encadrent une niche triangulaire. L’accès à l’intérieur de l’enceinte se fait par une ouverture en arc brisé côté extérieur et en plein cintre côté intérieur. Une rainure montre l’emplacement de la herse et des poutres qui supportaient le pont-levis. Plus haut, au milieu de la façade, un autre corbeau triple devait lui aussi supporter un appareil défensif.
Le premier étage est accessible par un escalier menant au chemin de ronde. Un couloir conduit à un réduit rectangulaire prolongé d’un autre couloir. Le deuxième étage se compose d’une seule et unique petite pièce (4m sur 1,9m). Un escalier étroit (50cm de large) permet d’accéder au dernier niveau : une plateforme abritée par une toiture en tuiles plates. Les créneaux découpés dans la muraille offrent une vue unique sur la ville.
Les grilles et les chaînes des portes furent vendues aux enchères afin de payer les rénovations de l’église.
La porte Saint-Jean a servi de prison jusqu’en 1860, mais son dernier occupant aurait été un prisonnier allemand.
Elle est, avec la porte du Puycharraud, gardienne de la mémoire des fortifications de la ville.